La vigueur du dollar élève New York au premier rang des villes les plus chères du monde, ex aequo avec Singapour, selon le classement établi par The Economist.
"Les prix ont flambé de 8,1% en moyenne sur un an (en monnaie locale) dans 172 villes majeures autour du monde, la plus forte hausse enregistrée depuis au moins 20 ans", note aussi le rapport 2022 sur le coût de la vie, publié jeudi 1er décembre par la revue britannique.
Cette hausse des prix est le reflet de la guerre en Ukraine et des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 qui perturbent les chaînes d'approvisionnement et ont notamment des conséquences sur les secteurs de l'énergie et de l'alimentation.
Résultat, New York, pour la première fois, et Singapour, pour la huitième fois en dix ans, s'installent en haut du classement des villes les plus chères, détrônant par la même occasion Tel Aviv en Israël, qui s'était imposé l'an dernier.
De nombreuses villes américaines sont montées dans le classement, et ce en raison de la vigueur du dollar ces derniers mois, devise dans laquelle sont convertis les prix pour établir le classement. La hausse du dollar se traduit donc mécaniquement par des prix plus faibles appliqués en dehors des États-Unis. La ville de Los Angeles se hisse ainsi à la quatrième place du classement, San Francisco à la huitième.
Plusieurs villes russes ont aussi vu leurs prix s'envoler en raison des sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine et d'un marché de l'énergie dynamique qui soutient le rouble. Moscou gagne ainsi 88 places par rapport à l'année dernière, et se place à la 37e position.
Quant aux villes européennes, elles descendent globalement dans le classement, car la crise énergétique et l'affaiblissement des économies ont pesé sur l'euro et les monnaies locales. Paris se positionne à la 9e place du classement, soit quatre places de moins que l'année dernière, et Lyon dégringole de 34 places, se positionnant au 90e rang. Les hausses de prix les plus rapides ont été celles de l'essence, de l'électricité, de l'alimentation et des articles ménagers de base. En revanche, les prix des loisirs sont restés modérés, "ce qui peut refléter une demande plus faible, alors que les consommateurs concentrent leurs dépenses sur les biens essentiels", selon The Economist, qui s'appuie sur une enquête réalisée entre le 16 août et le 16 septembre derniers. Source : tf1info.fr